
SeVen : The Days Long Gone – Partie 1 – Présentation Générale
SeVen : The Days Long Gone est le premier jeu du studio de jeu vidéo indépendant Fool’s Theory et est édité par IMGN.PRO. Le joueur y contrôle Teriel, maître voleur, qui à la suite d’un contact avec un artéfact perdra connaissance et se verra être envoyé sur l’île de Peh, une île où sont envoyés tous genres de prisonniers. Tous les gens rencontrés sont des criminels, mais certains ont aussi réussis à se hisser parmi les plus hauts rangs de la population. L’île est surveillée par les Technomages, qui sont en quelque sorte la police de l’île, et par les Biomanciens, qui sont les chefs de la religion autour de l’Empereur du continent. Seulement, Teriel est également possédé par un démon, Artanak, qui est envoyé par l’empereur en personne pour une mission des plus ardues : trouver une arche.
La musique est composée par Marcin Przybyłowicz, fort de son expérience sur The Witcher 3. Fool’s Theory étant un studio constitué de personnes ayant travaillé notamment chez CDProjekt Red, il n’est pas surprenant de retrouver Marcin Przybyłowicz aux commandes de la musique de ce titre. Écoutons la musique du Main Menu :
Une guitare à résonateur nous accueille dès notre premier contact avec le jeu, avec ce long bend joué à l’aide d’un bottleneck, un accessoire que les guitaristes portent à un des doigts de la main sur le manche de la guitare. Les motifs mélodico-rythmiques ne sont pourtant pas étrangers au joueur si celui-ci a déjà regardé le trailer d’annonce du jeu, et il en va de même pour le thème. Néanmoins leur utilisation rappelle des motifs de genre blues ou même country par moment que l’on a à première vue du mal à justifier dans un jeu de cette esthétique.
Le blues renvoie pourtant à une période d’esclavage, de travail forcé que subit une population de Peh : des mineurs, des bouchers, des fermiers doivent travailler sur l’île pour faire vivre la population ou extraire des matières premières. L’île est également divisée en sept secteurs, et l’entrée dans un secteur est accordé par le biais d’un visa, obtenu contre de l’argent et seulement contre de l’argent : il s’agit d’une pilule à avaler, et qui confère expressément le droit de passer outre les barrières électriques. En d’autres termes, les criminels sont cantonnés dans une zone, souvent hautement surveillée, et ne peuvent jamais en ressortir. Les mineurs sont épiés en permanence et les bouchers enfermés dans leur abattoir, sous surveillance permanente également. Quiconque déroge à cette règle est sévèrement puni.
Mais pourquoi cette évocation flottante et discrète de la country ? Teriel, malgré sa condamnation à vivre sur Peh, est également quelqu’un d’extrêmement capable et discret, initié à la vie de la rue, au vol et au meurtre. Ainsi, Peh est comme son nouveau monde à explorer et à conquérir, en restant dans l’ombre pour se soulever contre l’autorité. Et celle-ci n’a que peu de contrôle sur lui. De plus, Artanak est mandaté par l’Empereur Drugun en personne et a fusionné avec Teriel – ce dernier a une mission capitale à accomplir, par tous les moyens, qu’il le veuille ou non. La country rappelle l’aventure, le rêve de l’exploration d’un monde nouveau.
Marcin Przybyłowicz donne ainsi une musique de menu principal qui donne à elle seule tout le setting du jeu, une notion que nous verrons dans un prochain article plus en détail. L’art du jeu montre quant à lui un personnage tapi dans l’ombre, observant d’une position surélevée un groupe de personnes. L’on comprend assez rapidement que ce personnage sera le nôtre, dans cette aventure pleine d’action et de rebondissements au milieu d’une société pleine de surprises.
